Première pandémie se déroulant à l’heure des réseaux socionumériques triomphants, la pandémie du covid a ouvert, en grand, la boîte de Pandore des rumeurs et de la désinformation en ligne, des fake news malveillantes et idéologiquement chargées. Mais la parole officielle a également été marquée par la confusion, les approximations et les mensonges. Les médias ont pris conscience très vite du caractère historique de ce qui arrivait. Ils ont bouleversé leurs programmes, leurs formats pour livrer en continue, au quotidien une information covid dominante qui a même fini un temps par devenir écrasante voire unique. Pour couvrir si massivement, pour réaliser tous les contenus que cela implique, les rédactions ont été confrontées à des défis quasi insurmontables, en tout cas dans le temps de l’urgence. Il a d’abord manqué trop souvent de compétences en interne, ce qui a posé avec acuité le défi du choix des experts médicaux pertinents. Ce qui n’a pas toujours été le cas. Puis s’est installé le défi de l’installation dans la durée de l’épidémie, associé à une profonde lassitude des sociétés face aux restrictions sanitaires. Il résulte de tout ceci, une extrême confusion dans l’opinion publique concernant le sars-cov-2. L’inconsistance des discours sanitaires officiels s’est amalgamé aux controverses scientifiques transformées en pures polémiques dans les espaces médiatique, en utilisant les réseaux socionumériques et les plateaux télés comme arènes de substitution aux espaces délibératifs académiques. L’objet de ce dossier est de revenir sur tous ces aspects.